La démocratie représentative canadienne se heurte à de grandes difficultés. Au sommet de leur liste figure l'incapacité croissante du gouvernement national à remplir ses rôles les plus essentiels, soit planifier des actions collectives qui ont un écho dans toutes les régions, en plus de mettre ces mesures en application. Parmi les autres difficultés, on peut mentionner l'incapacité du Parlement à assumer d'importantes responsabilités, un appareil judiciaire militant, des appels incessants à une plus grande transparence, l'évolution rapide du rôle des médias et une bureaucratie du gouvernement fédéral qui a perdu à la fois son chemin et son influence.
Soutenant que les Canadiens doivent réexaminer les origines de leur pays s'ils veulent comprendre pourquoi il est difficile de changer et pourquoi ils continuent à adhérer aux identités régionales, Démocratie au Canada explique en quoi les expériences historiques britanniques ont façonné les institutions nationales canadiennes et pour quelle raison on s'est peu efforcé d'intégrer des réalités canadiennes à l'amalgame. Par conséquent, l'ampleur et la taille du gouvernement et du fédéralisme canadiens ont évolué principalement en dehors de la Constitution. Le Parlement et même le Cabinet désormais ont été mis à l'écart, laissant la voie libre aux responsables des orientations politiques pour concevoir et gérer l'État moderne. Cela explique également la conviction des citoyens ordinaires que les institutions nationales répondent aux besoins des élites économiques, de leurs propres membres et des groupes d'intérêt à leurs propres dépens.
Analyse magistrale, La démocratie au Canada examine les forces qui façonnent les rouages du fédéralisme canadien et des institutions politiques et démocratiques nationales du pays.
À propos de l’auteur : Donald Savoie est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en administration publique et gouvernance (niveau 1) à l’Université de Moncton. Il a remporté de nombreux prix, dont le Prix Donner 2016 pour What Is Government Good At? Il a été fait Officier de l’Ordre du Canada (1993), élu membre de la Société royale du Canada (1992) et a reçu sept doctorats honorifiques de la part d’universités canadiennes.